- catachrèse
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• 1557; lat. catachresis, gr. katakhrêsis♦ Didact. Figure de rhétorique qui consiste à détourner un mot de son sens propre. ⇒ métaphore. On dira par catachrèse : À cheval sur un mur. — Spécialt Métaphore lexicalisée (qui n'est plus sentie comme une figure) (ex. Les pieds d'une table, les ailes d'un moulin).catachrèsen. f. RHET Figure de rhétorique qui consiste à étendre la signification d'un mot au-delà de son sens propre (ex. les bras d'un fauteuil).⇒CATACHRÈSE, subst. fém.RHÉT. Procédé qui étend l'emploi d'un terme au-delà de ce que permet son sens strict. ,,À cheval sur un mur`` (MAR. Lex. 1951) :• ... la catachrèse est une métaphore dont l'usage est si courant qu'elle n'est plus sentie comme telle; ex. : les pieds d'une table, les ailes d'un moulin.Ling. 1972.— En partic. Extension du sens d'un mot à une idée dépourvue de signe propre dans la langue : catachrèse p. méton. (cour « ensemble des courtisans »), catachrèse par synecdoque (bronze, « vase de bronze »), catachrèse p. métaph. (les ailes d'un bâtiment) [d'apr. P. FONTANIER, Manuel des Tropes, Paris, Flammarion, 1968 (1830), p. 213].— Péj. Extension abusive : fil de fer de cuivre (MOUNIN 1974 s.v.).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1557 (A. FOUQUELIN, Rhetorique françoise, 12 v° ds HUG. : Si vous dites un sacrilège, pour un larron, ce sera une Catachrese, et une Synecdoche : car l'espece est mise pour le genre). Empr. au lat. catachresis lui-même empr. au gr.
« abus » (Tebtunis Papyri 305 ds LIDDELL-SCOTT) d'où « emploi abusif d'un mot » (Aristote d'apr. Cicéron, ibid.). Fréq. abs. littér. :6. Bbg. RAT (M.). Tropes et catachrèses. Vie Lang. 1961, pp. 141-142. — RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. Rom. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 368.
catachrèse [katakʀɛz] n. f.ÉTYM. 1557; lat. catachresis, grec katakhrêsis, même sens.❖♦ Didact. Figure de rhétorique qui consiste à détourner un mot de son sens propre. ⇒ Métaphore. || On dira par catachrèse « ferré d'argent », « aller à cheval sur un bâton ».0 Il affectait dans l'excitation générale un parler grave et solennel où se chevauchaient d'ahurissantes propositions dans un fatras de catachrèses, antiphrases et prosopopées, le tout à l'état natif.Jacques Perret, Bande à part, p. 91.♦ Spécialt. a Métaphore lexicalisée (qui n'est plus sentie comme une figure). Ex. : les ailes d'un château, d'un moulin.b Extension de sens d'un signe lexical (mot) par métaphore, métonymie, synecdoque à une notion non désignée dans la langue.REM. Ces deux notions peuvent coïncider, mais elles sont construites selon des critères différents.
Encyclopédie Universelle. 2012.